Pour financer son fond de 10 milliards d'euros pour les investissements d'avenir, le gouvernement souhaite privatiser Aéroports de Paris (ADP) et la Française des Jeux ainsi qu'opérer une cession d'actifs pour Engie (ex-GDF-Suez). Un projet critiqué par l'opposition qui dénonce une vente des bijoux de famille.
"Intérêts de l'Etat"
"Il n'y a pas de stratégie de l'Etat actionnaire sinon celle du désengagement", déplore le député socialiste Boris Vallaud.
Les privatisations n'ont jamais tenu lieu de politique industrielle.Boris Vallaud
L'élu des Landes estime ainsi que "le cours de l'action d'ADP et les dividendes versés vont augmenter dans les années à venir" : "Vous défendez mal les intérêts de l'Etat avec cette vente", lance-t-il à Bruno Le Maire.
Défense, nucléaire, services publics
Le ministre de l'Économie défend, lui, la "stratégie" du gouvernement : "L'Etat restera actionnaire sur un certain nombre de domaines où nous estimons que l'intérêt général est en jeu." Il énumère des secteurs stratégiques comme la défense et l'énergie nucléaire (Orano, EDF, Thales, Naval Group) ou les grandes entreprises de service public (grands ports, SNCF, RATP, La Poste).
"L'Etat actionnaire peut intervenir dans certaines entreprises lorsque c'est justifié", a aussi ajouté Bruno Le Maire, qui a cité la "nationalisation temporaire de STX".
(avec Marie Labat.).